Notre conférencier, l’historien Yannick Guillou, nous fait mieux faire connaître chacun des deux généraux Haxo, natifs de Lorraine. Avec certains épisodes de leur riche histoire personnelle, nous parcourrons une période de l’Histoire qui va de la Révolution à Louis-Philippe, en Vendée et aux côtés de Napoléon.
– le premier se nomme Nicolas Haxo. Il voit le jour en 1749 à Etival (Vosges). Pendant la Révolution, il est commandant de la garde citoyenne de Saint-Dié. Il répond à l’appel de la Patrie et prend la tête des volontaires du 3e bataillon des Vosges. Dans l’armée du Rhin, à la suite du siège de Mayence, il gagne son grade de général, en été 1793. Avec « les Mayençais », il est envoyé en Vendée par la République pour combattre l’insurrection royaliste. Sans relâche, il est sur les pas du général insurgé Charette et de ses troupes. Son acharnement lui sera fatal. Haxo perd la vie en 1794 dans le combat des Clouzeaux, près de La Roche-sur-Yon.
– le second est François Nicolas Benoît Haxo, son neveu. Il naît à Lunéville en 1774. Il débute sa carrière à Bitche dans l’arme du génie, puis à Genève. En 1800, jeune capitaine, il franchit le Saint-Bernard avec le 1er Consul. En poste en Italie, il part ensuite en mission à Constantinople. En Espagne, il participe aux sièges de Saragosse (1809) et de Lérida (1810). Il agrandit les places de Hambourg et Dantzig. En 1812, il fait la campagne de Russie et sa terrible retraite. Nommé commandant en chef du génie de la garde impériale, il est au côté de l’Empereur à Waterloo. Comme Vauban, la paix est pour lui plus active que la guerre. Il est certainement l’un des plus brillants ingénieurs militaires du XIXème siècle. Après la chute de l’Empire en 1815, il intervient sur beaucoup d’ouvrages fortifiés de France. Il travaille sur les défenses de Lyon. A Grenoble, il édifie le fort militaire de « La Bastille », surplombant de 264 mètres la ville de Grenoble et il réalise les nouveaux remparts. Il relève Belfort, renforce Fort l’Écluse et bien d’autres places. Point d’orgue de sa carrière, il assiège Anvers en 1832. Homme d’esprit et de caractère, il a aussi une vie sociale bien remplie jusqu’à son décès en 1838, à Paris.
L’auteur
Yannick Guillou auteur biographe aux éditions EDHIDTO de :